Foujita

Tsuguakira Fujita

 

Tsuguharu Fujita

est fils du général Tsuguakira Fujita, médecin de l'Armée impériale japonaise et de Masa, qui meurt prématurément, à 34 ans, en 1891 à Kumamoto.  Les Fujita descendent de la famille noble Fujiwara qui régna sur le Japon du VIIe  au XIIe siècle.

Autoportrait de Tsuguakira Fujita
Autoportrait de Foujita

Foujita ou Tsuguharu Fujita, aussi connu après son baptême en 1959 sous le nom de Léonard Foujita, est un artiste complet (peintre, dessinateur, graveur, illustrateur, céramiste, photographe, cinéaste, créateur de mode…) français d’origine japonaise. Il est né le 27 novembre 1886 à Tokyo et mort le 29 janvier 1968 à Zurich en Suisse. Il repose à Reims dans la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix qu'il a imaginée et peinte à la fin de sa vie.

Inscrit aux cours de français dès l'école primaire, Tsuguharu étudie la peinture de style occidental aux Beaux-Arts de Tōkyō, obtient son diplôme en 1910 et n'a qu'une idée en tête : aller à Paris.

Après un court passage à Londres, il se fixait à Paris dès 1913. Il découvrait l'art français vivant, un peu comme les artistes français avaient, un demi-siècle plus tôt, découvert l'art japonais classique. C'est ce qui revient à dire que Foujita fut le créateur d'un art capable de séduire par sa part de modernisme occidental appuyé sur une tradition japonaise.

Sa première exposition personnelle chez Chéron en juin 1917 est un triomphe ; il expose 110 aquarelles dans un genre mi japonais, mi-gothique que Picasso admire.

En 1925, il est décoré de l'Ordre de Léopold en Belgique et fait chevalier de la Légion d'honneur en France.

Il se convertit au catholicisme le 14 octobre 1959 après avoir connu, en compagnie de son ami Georges Prade, une illumination mystique en visitant la basilique Saint-Remi à Reims

Le succès de Foujita tient à son style tellement original et novateur qui le situe, à la frontière de l'Orient et de l'Occident, dans un registre où il excelle. Ses sujets, de préférence occidentaux, sont dessinés avec sobriété et minutie sur des fonds ivoire de sa fabrication qui lui permettent de déposer un fin et vigoureux trait noir et des couleurs à l'huile transparentes et légères. Foujita remet en vigueur un second Japonisme. Ses tableaux de femmes, d'enfants et de chats entrent dans les plus grandes collections.

Dessinateur d’une rare souplesse, peintre ami de la grâce, il use de procédés assez proches de ceux des artisans de son pays, couvrant peu ses toiles, usant du tampon autant que du pinceau. On cite ses nombreux nus, ses chats, quelques natures mortes, outre la décoration de la Cité Universitaire, celle du Cercle interallié.

Léonard Foujita meurt d'un cancer le 29 janvier 1968 à Zurich, en Suisse. Après avoir été inhumé à Reims, puis exhumé pour Villiers-le-Bâcle (Essonne), sa dépouille mortelle repose à nouveau (depuis le 6 octobre 2003) dans la chapelle Foujita à Reims, auprès du corps de sa dernière épouse qui l'a rejoint en 2009.

Des œuvres de l’artiste sont conservées dans les musées du Jeu de Paume, de Lyon, Le Havre, Rouen, Grenoble, Nîmes, Bruxelles, Liège, Munich et Chicago, les principaux musées japonais, américains, etc.